vendredi 6 décembre 2013

Traducteurs en ligne: pratiques, mais à l’efficacité limitée.

Comment ça, le français n'est pas la langue mondiale parlée par les Sioux, les Pygmées et les Yolngu ?

Pour comprendre pourquoi nous ne parlons pas tous la même langue, il faut revenir aux confins de notre histoire. 

CONJECTURE, SUPPOSITION & THÉORIE.

Notre culture judéo-chrétienne s’en tient aux récits et aux croyances : Dieu a brouillé les langues car les hommes ont eu la prétention d’entreprendre la construction de la tour de Babel, dont le sommet aurait pu atteindre le ciel. Pas de bol, le Tout Puissant s’est montré colérique sur les bords et a cassé leurs plans en confondant leurs moyens d’expression.
tower_of_babel_lbhsjdLes linguistes ou anthropologues, quant à eux, réfutent cette thèse, préférant une approche plus scientifique.
Certes l’origine des langues est un débat passionnant, mais il est encore plus houleux et délicat, c’est pourquoi nous ne nous perdrons pas en élucubrations et tergiversions.

DE L'OBLIGATION DE TRADUIRE.

La globalisation, le développement des NTIC et la recrudescence des collaborations à l’international nous ont obligés, depuis le milieu du 20e siècle, à traduire nos échanges (écrits ou oraux) dans des langues étrangères. Et un constat s’impose: en dépit de l’hégémonie de l’anglais dans le monde, la langue de Shakespeare est en perte de vitesse sur la scène mondiale. L’ascension constante du mandarin ou le développement des pays hispanophones sont des facteurs responsables de la stagnation, si ce n’est la diminution, du taux des traductions vers l’anglais. Il reste la langue n°1 dans le monde pour les échanges interétatiques, mais pour combien de temps encore ?L’échec de l’espéranto a rendu quasiment impossible la création d’une langue commune à tous, par conséquent la traduction (ou "localisation" - c'est le terme adéquat lorsque l'on parle de la traduction et de l'adaptation du contenu d'un site Web à la culture d'une autre communauté) d’une langue source à une langue cible est inévitable lorsque l’on désire partager des informations.

LES OUTILS DE TRADUCTION.

Si l'on travaille avec le moteur de recherche Google et que l'on entre les mots clés "outils traduction", les premiers sites proposés sont Google Translate (of course!), beaucoup de Reverso (pas mal, le SEO, les gars !), puis WordReference (qui est uniquement un dictionnaire en ligne, pas un site de traduction à proprement parler.) Dommage que Linguee ne soit pas présent dans cette requête car pour moi, il reste le nec plus ultra de la traduction, et plus particulièrement en matière de contextualisation.Reverso et Google Translate sont des outils basiques de traduction pour "amateurs", éventuellement utiles lors d'une traduction pour du mot à mot, mais dont on constate rapidement le caractère restreint lorsqu'il s'agit de traduire des phrases ambigües.
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Google Translate: les paires de langue y sont nombreuses (70, c'est quand même impressionnant) mais force est de constater qu'il privilégie la quantité à la qualité.  Il faut tout de même lui reconnaître qu'il est rapide et vraiment super simple. Pour traduire un site entièrement, vous n'avez qu'à indiquer l'URL dans la case de la langue source, puis cliquer sur le lien généré dans la case de la langue cible ! De plus, si vous utilisez le navigateur Google Chrome, vous pouvez ajouter le bouton "Translate" et en un clic, vous traduirez la page de votre choix. Autre point positif et non négligeable: GT traduit les documents écrits que vous importez (Word et PDF sont supportés, ça c'est cool.)
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Reverso: c'est la référence n°2 pour la traduction en ligne. Je précise: traduction de mots uniquement, car il reste peu fiable pour la traduction de phrases littéraires ou techniques. Le nombre de paires de langue est nettement moindre que sur GT (seulement 9) mais il dispose également d'un dictionnaire et d'outils de grammaire et de conjugaison.
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WordReference: mon chouchou pour la traduction de mot. Si l'on traduit du français vers l'anglais, il va donner l'équivalent en anglais britannique et américain/australien/néo-zélandais (s'il existe), en slang (argot), et organise un tableau en fonction du contexte. Il donne notamment les formes composées dans lesquelles on retrouve le mot cherché, et un forum d'entraide entre "WordReferenceurs" qui s'avère très utile.
En conclusion, ces traducteurs automatiques sont facilement accessibles et nous sommes ravis de les utiliser pour nous dépanner. L'idéal est bien sûr, en cas de traduction d'un long document texte, soit de le faire traduire par un natif, un bilingue, un traducteur professionnel, bref un spécialiste de la langue cible; soit d'au moins le faire relire par quelqu'un possédant de solides bases afin d'éviter des absurdités et d'atterrir dans le Top 40 de Topito !

Et vous, quel traducteur en ligne utilisez-vous ?

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